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LE COMPTE DE SUZANNET

A l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine en 2015, l’association Recherches et Découvertes Maisdonnaises avait présenté dans l’église de Maisdon, une exposition sur la vie du comte de Suzannet. C’était à l’occasion du bicentenaire de la mort de ce personnage, en juin 1815, que l’association est revenue sur l’histoire de ce général vendéen, inhumé dans l’église de Maisdon. Retour sur l’histoire de ce personnage et ses liens avec la commune de Maisdon.

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Pierre Constant, comte de Suzannet est né à la Chardière sur la commune de Chavagnes-en-Paillers, en Vendée, en 1772. Il fait partie des généraux vendéens, officiers royalistes des guerres de Vendée. Il fréquente avec son illustre cousin, Henri de la Rochejacquelin les collèges et les écoles militaires. Il participe, ainsi, à quatre des cinq guerres de Vendée.

La période 1793-1795. Lors de la révolution, en 1792, il émigre en Grande-Bretagne et rejoint son père. En 1795, il rentre en France à l’occasion du débarquement de Quiberon, en Juillet 1795, et fait partie du petit nombre qui échappe au massacre en se sauvant à la nage à bord d’un bâtiment anglais.

La seconde période 1795-1796. Il rejoint la Vendée où il se place sous les ordres du général de Charette. Il se rend, de nouveau en Angleterre avec pour mission de demander des secours. Il débarque sur la côte près de Saint Malo, en Mars 1796, avec une trentaine d’officiers royalistes, mais un bataillon républicain mis un terme à cette initiative, le comte arrivant de nouveau, à s’échapper. La mort de Charette mis fin au second soulèvement vendéen. Le général républicain, Hoche-lui demande de sortir de France et le fait conduire aux frontières de la Suisse.

La troisième période 1799-1800. Le coup d’état de septembre 1797 et le rétablissement des lois contre les émigrés et les prêtres réfractaires ravivent les tensions. Sous les ordres du comte d’Artois qui prépare le troisième soulèvement, il se voit confier l’armée royalistes du Bas-Poitou et du Pays de Retz, succédant à Charette. En Octobre 1799, lors de la bataille de Montaigu, il est grièvement blessé. En Novembre 1799, le coup d’état « du 18 brumaire » met fin aux hostilités. Malgré la réticence de certains chefs, Suzannet fait partie de ceux qui signe la paix de Montfaucon le 18 Janvier 1800.

Une certaine période d’accalmie 1801-1815. Homme d’honneur, courageux militaire, Suzannet est habitué aux formes diplomatiques et se prêter aux négociations. Il commence par faire confiance aux généraux révolutionnaires, et quand il licencie son Corps d’Armée, il voit un grand nombre d’officiers et soldats de Charette se lever contre lui et le menacer de mort. Mais la police de Fouché craint les actions de Suzannet et, avec son ami le comte d’Andigné, il est arrêté en Décembre 1801. Emprisonnés au Temple à Paris, puis à Dijon, ils s’évadent tous les deux du fort de Joux, en Août 1802. Après un accord avec le premier consul, il se fixe loin de la Vendée, à Valence. Après sa participation à la tentative pour renverser Napoléon en 1804, il s’exile plusieurs années en Allemagne. Obtenant l’autorisation de revenir en France en 1807, il s’installe en Vendée en 1808. A la Restauration, Louis XVIII l’appointe commissaire extraordinaire dans les départements de l’Ouest. Il est nommé commandeur de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis.

La quatrième guerre de Vendée en 1815. Mais Napoléon reprend le pouvoir le 20 mars 1815. Suzannet lève des troupes en Vendée et quatre corps d’armée sont composés, qu’il dirige en compagnie de trois autres chefs militaires, dont son cousin, Louis de La Rochejaquelein. Ils attendent le débarquement par bateau d’armes et de munitions promis par les Anglais. Au mois de mai 1815, il établit son quartier général au presbytère de Maisdon. Le 13 mai 1815, lors d’une conférence à la Chapelle-Basse-Mer, les chefs vendéens demandent que l’insurrection éclate le 15, mais elle ne sera déclenchée que le 18 mai.


 Entre-temps, son autre cousin (Louis) avait débarqué en Vendée, à Croix-de-vie, mais avec des quantités d’armes et de munitions inférieures à ce qui était attendu. Suzannet, avec ses troupes, se porte à la rencontre de son cousin à St Gilles. Des problèmes de commandement, des difficultés de communication vont aggraver la situation. La bataille de Rocheservière, le 20 juin, face à l’armée impériale menée par le 

Général Travot, va contribuer à l’échec de ce soulèvement, et se solder par une défaite. Suzannet est mortellement blessé. Il meurt le 21 Juin 1815, à la métairie de la Haute Rivière, à Aigrefeuille. Il est enterré provisoirement dans ce lieu. Ce n’est que le 5 Septembre 1815 que le corps de ce général vendéen est inhumé dans l’église de Maisdon. Fin 1816, ses compagnons d’armes ont élevé la stèle que nous connaissons, restaurée en 2011, à côté de la pierre tombale et la plaque commémorative.

LE COMTE DE SUZANNET: Qui sommes-nous
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La pierre tombale du Comte de Suzannet se situe au niveau du transept nord de l'église de Maisdon, on peut lire :

"Ci-gît le Comte de Suzannet

Maréchal de Camp,

Commandant de l'Ordre de St Louis

Général en Chef

d'une des Armées Royales

de la Vendée

blessé mortellement

à La Roche-Servière

le 20 juin 1815

à l'âge de 43 ans"

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